Mardi 19 Mars 2024

Biodiversité des aires marines et insulaires

  • Imprimer cette rubrique
  • Agrandir la taille du texte
  • Réduire la taille du texte

La biodiversité marine et insulaire est très peu documentée au Bénin. Cependant, les rapports existants ont permis de faire l’état des lieux sur certains groupes d’organismes. La côte béninoise large de 125 km, comporte une biodiversité marine riche et très diversifiée avec une multitude d’espèces offrant une gamme de biens et services indispensables pour le bien-être des populations. Ces espèces entrent dans l’alimentation des populations aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger et contribuent pour une large part aux revenus des populations. Parmi celles-ci, on distingue: les poissons marins, les crevettes, les crabes, les tortues marines, les Gastéropodes marins, les baleines et dauphins. 180 espèces appartenant à 60 familles de poissons ont été recensées sur les côtes Ouest africaines. Cependant, aucun travail ne fait spécifiquement l’état de la diversité des poissons le long des côtes béninoises (Sohou & Djiman, 2011). Sohou et al. (2011) ont répertoriées 8 espèces de crevettes mais les données quantitatives manquent cruellement sur ces espèces. Des 8 espèces de tortues marines présentes dans le monde, 6 se retrouvent le long des côtes atlantiques dont les côtes béninoises (Dossa & Dossou-Bodjrenou, 2011) où 4 de ces espèces ont été récupérées. Au nombre des mollusques, 1.270 espèces de gastéropodes marins et 115 espèces de céphalopodes ont été dénombrées le long des côtes atlantiques notamment dans l’Atlantique Centre-Est (Sohou, 2011). Même si aucune étude n’a encore permis de décrire ces espèces, certaines ont pu être ramenées à la côte accidentellement lors des captures par les pêcheurs. Les différentes études océanographiques menées jusque-là ont juste permis de signaler la présence des espèces de Cétacées (Sohou, 2011). Toutefois, l’état actuel des connaissances scientifiques relatives au milieu marin permet de mettre en relief l’importance de sa biodiversité pour les populations béninoises et l’équilibre écologique de ces milieux.

Plusieurs aires insulaires sont revenues au Bénin à la suite du règlement du différend frontalier avec le Niger en 2005 à la cour internationale de justice. Ainsi, à la suite du tracé de la frontière sur les ponts reliant la ville de Gaya et celle de Malanville, du tracé de la frontière suivant le chenal navigable principal du fleuve Niger tel qu’il existait à la date des indépendances et celui de la frontière dans le secteur de la rivière Mékrou, il a été décidé de l’appartenance de chacune des îles du fleuve au Bénin ou au Niger. A cet effet, les 9 îles suivantes reviennent à la partie béninoise : Tondi Kwaria Barou, Koki Barou, Gagno Goungou, Kata Goungou, Sandi Tounga Barou, Gandégabi Barou Kaïna, Dan Koré Guirawa, Sabonbarou et Koundou Barou. Ces îles gagnées dans les cours du fleuve Niger additionnées des aires insulaires continentales (îles de Zagnanado par exemple) élèvent la superficie du territoire du Bénin à 114.763 km². Les travaux restent encore à être réalisés pour décrire la biodiversité de ces iles.

biodiversite_des_aires_marines_et_insulaires

Revenir en haut